Je ne suis pas entrée dans mon salon depuis un an. J'y passe parfois; pour nettoyer un peu après le passage de mon fils et de ses copains l'hiver. Quand ils ne peuvent pas aller au jardin. Après ces passages, il est dévasté.
Je ne reçois pas, ou peu. On m'a trop jugée sur des états de ménage, du linge qui traînait, après avoir bien mangé ou confié ses enfants.
Mon salon est joli. Il est rose, et je le meuble et le décore de façon bohème, avec des objets anciens ou niuveau. Façon bohème, comme mon appartement, et moi.
Jre suis sociable; jaime les gens et suis souvent déçue par eux, mais j'y crois toujours. Petit à petit, déçue, meutrie, humiliée, mais parfois encore surprise, j'affine mes relations. Parfois, je dois affiner encore. Alors je me replie dans une grotte qui est la mienne, mon monde de fantasmes, de jardins secrets, où les questions sont multiples et les réponses multiples, parfois censées ou irréalistes. Voyager dans ces mondes me prend du temps.
Ma vie est simple, travail, choses quiotidiennes, solitude qui me colle à la peau, (je crois que je la choisis) .
Maais travail qui est riche de rapports avec les gens, solitude dont j'ai besoin car mon monde a besoin de mes délires
intérieurs.
Autrement, je vis, je voyage. Tous les jours, et quand je pars,dans un pays qui m'attire depuis toujours, le Maroc. Je quitte ma vie quotididienne et son rythme particulier pour vivre des émotions intenses.
Je pense réaménager mon salon, qui doit être ouvert à mes amis. Et à mon mari.
Depuis un an, ma vie est fragmentée entre ma mère qui a du entrer en maison de retraite en raison de sa maladie (Alzeihmer), mon amour, ma vie, mes enfants, ma vie......